Pauline Jaricot, une femme de foi et d’action !

Suite à la reconnaissance de son premier miracle, Pauline Jaricot sera béatifiée le 22 mai 2022 à Lyon.
Cette laïque, entrepreneuse lyonnaise du XIX ème siècle, s’est mise activement au service du Christ après avoir été profondément touchée par un sermon sur la vanité alors qu’elle avait 17 ans et vivait une vie mondaine.
Pauline imagine, entreprend, crée … Elle nous montre un chemin de sainteté au cœur du monde, ancré dans un catholicisme social et missionnaire. 

“Je suis faite pour aimer et agir. Mon cloître, c’est le monde.” (Pauline Jaricot)

 

    • Évangélisation : Pour aider les missionnaires, elle crée l’œuvre de la Propagation de la Foi en 1822 qui deviendra les Œuvres Pontificales Missionnaires. Elle est aujourd’hui patronne des missions.
      « Une personne qui va puiser de l’eau dans un panier d’osier n’est pas moins insensée que ceux qui se donnent beaucoup de peine en ce monde sans unir leurs travaux à ceux de Jésus-Christ » (Pauline Jaricot)
    • Prière : Ayant une grande dévotion à la Vierge Marie, elle aime la prière du Rosaire et crée le Rosaire Vivant, en 1826 ; fondation toujours en activité
      “La prière est un moteur puissant qui fait sentir sa force d’un bout du monde à l’autre ; elle va chercher dans le cœur de Dieu des grâces de vie et de salut pour tous. La prière est le royaume de Dieu au-dedans de nous ; elle s’étend à tous, au Ciel, sur la terre, dans le purgatoire ; elle enchaîne les démons !” (Pauline Jaricot) 
  • Action sociale : Sensible aux réalités et à la misère du monde ouvrier, elle s’engage corps et âme auprès des travailleurs et des plus démunis.
    « Il faut s’attacher à améliorer la condition de la classe ouvrière. Il faut rendre à l’ouvrier sa dignité d’homme, en l’arrachant à l’esclavage d’un travail sans relâche, sa dignité de père en lui faisant retrouver les charmes de la famille, sa dignité de chrétien en lui procurant les espérances de la religion » (Pauline Jaricot)

A l’occasion de sa béatification, rejoignez – du 14 au 22 mai sur Hozana cette neuvaine en ligne à Pauline Jaricot proposée par les Oeuvres Pontificales Missionnaires. Inscrivez-vous dès à présent !

Alice Ollivier pour Hozana.org

Une prière qui nourrit !

Une prière qui nourrit !

Dans l’évangile de Matthieu, alors que Satan essayait de tenter Jésus dans le désert, celui-ci cite le Deutéronome : “L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.”

La manducation – du latin manducare qui veut dire manger, mastiquer – est une forme de prière qui aide à se nourrir véritablement de la Parole de Dieu. Elle rappelle ces paroles de Dieu au prophète Ezechiel : “[Le Seigneur ] me dit : « Fils d’homme, remplis ton ventre, rassasie tes entrailles avec ce rouleau que je te donne. » Je le mangeai, et dans ma bouche il fut doux comme du miel.” (Ezechiel 3 ;3)

Cette prière méditative remonte aux tous premiers temps de l’Eglise chrétienne ; elle était notamment pratiquée par les Pères du désert. Simple et sobre, elle s’adapte aussi facilement à nos vies quotidiennes actuelles.
Il s’agit de répéter un verset biblique. Cette répétition n’a pas seulement pour objet la mémorisation de la Parole mais bien de la “manger” ; c’est-à- dire de la goûter, de la savourer, de l’absorber et de s’en nourrir.

“ De grâce, ne vous contentez pas de les regarder, ces adorables paroles. Il faut vous en nourrir, vous les assimiler ; la vraie cause de nos maux, c’est l’ignorance de la Parole de Dieu.” disait saint Jean Chrysostome.  

Chaque matin, nous pouvons choisir un verset à manduquer durant la journée. Tiré de la liturgie du jour ou en relation avec ce que l’on vit – face à une épreuve, pour apaiser sa colère, ou pour rendre grâce  – la Parole vivante de Dieu nous guérit et nous transforme intérieurement. “Que la parole de Christ habite en vous dans toute sa richesse !” (Colossiens 3:16)

3 figures inspirantes en temps de Carême !

Le Carême commémore les 40 jours du Christ dans le désert. Nous sommes invités à sa suite à vivre un temps de prière, d’introspection et de conversion. Il n’est pas toujours facile d’aller dans nos déserts, dans nos silences pour se rapprocher de Dieu. Nous ne sommes pas seuls car Jésus nous y précède mais nous pouvons aussi choisir de marcher dans les pas de fameux guides ! En voici trois qui ont tracé de belles voies dans le désert :

 

 

    • Moïse et le chemin de la patience. Dans l’Ancien Testament, Moïseguida le peuple de Dieu pendant 40 ans dans le désert ; un exode fait de hauts et de bas … Nul doute qu’il peut nous aider à traverser notre désert pendant 40 jours ! Le Carême peut être l’occasion de revivre les grands moments de doutes et d’espérance du peuple juif, comme l’épisode du serpent de bronze avant de pouvoir nous aussi lever les yeux vers la Croix
    • Jean-Baptiste et le chemin de la conversion. Le Carême s’ouvre avec cette phrase des évangiles “convertissez vous et croyez à l’évangile” ; or, Jean préparait le chemin de Jésus en proposant un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Le dernier prophète, qui vécut longtemps dans le désert, nous guide sur un chemin d’humilité et de dépouillement ; Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.” (Marc 1 ; 6)
    • Charles de Foucauld et le chemin de l’Autre. Ce “frère universel” qui se révéla dans l’amour de son prochain au milieu du désert, nous montre comment dépasser nos propres frontières dans l’amour du Christ et de son prochain. Sa prochaine canonisation, le 15 mai 2022, est une bonne opportunité pour apprendre à mieux le connaître.

Les piliers d’un beau “Oui”

Le 25 mars, nous fêtons la solennité de l’Annonciation. Ce jour-là, l’Ange Gabriel annonce à Marie qu’elle va attendre le Fils de Dieu et Marie accepte. Marie dit oui et le salut du monde devient possible.

C’est un “oui” de la confiance, de l’ouverture et de l’accueil à ce qui vient. Qu’il est beau ce “oui” ! Mais de quoi est-il fait ?

  • De liberté. Un vrai “oui” est un “oui” libre, sans contrainte. C’est d’ailleurs ce que demande le prêtre aux futurs mariés avant de recevoir l’échange de leur consentement : “Est-ce librement et sans contrainte ?”. Voilà une question que nous pouvons également nous poser avant toute décision. N’hésitons pas à demander à l’Esprit Saint de nous aider à discerner ces contraintes (peurs, préjugés, fausses croyances …), qui entravent notre liberté et peuvent altérer nos réponses.
  • D’engagement. En acceptant d’accueillir l’enfant de Dieu, Marie a accepté tout ce qui allait avec : le salut du monde, certes, mais aussi des épreuves pour elle et Joseph. Elle n’a pas mis de conditions ; elle n’est pas revenue en arrière à la première difficulté. Elle a dit oui, et c’est tout. Avant toutes nos réponses, faisons nôtre cette parole de Jésus du discours sur la montagne : “Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais.” (Matthieu 5 ; 37)
  • De parfait abandon à Dieu. Marie s’est abandonnée à l’amour de Dieu. Elle a fait confiance. Il n’est pas possible de tout maîtriser, de connaître toutes les conséquences de chacun de nos choix. Un “oui” est forcément un acte de foi mais, comme nous le dit l’apôtre Paul, “la foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas (Hébreux 11 ; 1)

Confions nos prochains “Oui” à Marie afin qu’ils soient authentiques, confiants et enthousiastes et que nous puissions rayonner de l’amour de Dieu à travers eux.